Entrainement D'Aminé Achevé !

Aminé dormait paisiblement, jusqu’à ce qu’un oiseau eut la bonne idée d’exprimer son concert musical. Le Chunnin se réveilla en grognant, les yeux toujours clôturer, cherchant à l'aveuglette sa sacoche. Quand enfin il la trouva à proximité de son lit, il prit un shuriken, et, les yeux toujours fermés, balança l’étoile meurtrière à travers la fenêtre ouverte sur le volatile criard. Heureusement pour ce dernier, Aminé était encore amorphe, et il eut le temps de s’envoler vers le ciel nuageux, sans aucune nébulosité. Un quart d’heure plus tard, Aminé dénia enfin à se lever. Les cheveux dans tous les sens, les traits tendus, il se dirigea vers la salle de bains pour prendre une douche tiède. Quelques minutes plus tard, il en sortit frais et dispos. Il distingua le chant d’un rossignol, et s’embruma. Il aurait pu passer une grasse matinée, si ce moineau n’avait pas choisi de gazouiller ce matin, il n’aurait pas été éveillé si tôt… Et c’est à ce moment qu’il se rendit compte qu’il avait laissé son shuriken dans un arbre. Il sortit en trombe, et, arrivé dans la rue, inspecta du regard le moindre branchage du moindre végétal. Par chance, il découvrit son projectile très rapidement. Par contre, il se trouvait sur l’une des branches les plus hautes du plus haut des végétaux.

- Voilà une occasion de commencer la journée par un petit échauffement…

Aminé décida de ne pas utiliser le Kinobori, mais d’escalader l’arbre de manière habituelle. S’accrochant à la première branche, il s’élança, rejaillissant littéralement sur tous les appuis qu’il pouvait repérer. Il atteignit rapidement le sommet de l’arbre, et déracina son shuriken du tronc. Il s’apprêta à redescendre, mais il n’en eut pas la nécessité. La fine branche sur laquelle il se trouvait s’en chargea pour lui, craquant sous sa masse. Ce qui lui sauva probablement la vie, c’est qu’il s’accrocha dans un réflexe désespéré à une autre branche, plus solide cette fois. Le cœur battant à tout rompre, une main tenant fermement le shuriken, l’autre agrippée à la branche solide, il resta quelques secondes en suspension. Puis, très lentement, il se hissa sur sa prise et s’assit contre le tronc pour se remettre de ses émotions.
Il se releva, et regarda en dessous de lui. Il l’avait échappé belle : le sol se trouvait à moins de dix mètres. Doucement et calmement, il descendit de son perchoir. Arrivé sur la terre ferme, il poussa un soupir de soulagement, puis se dirigea vers son domicile. A l’intérieur, il se prépara un consistant petit déjeuner, pour bien recommencer la journée.

- Aujourd’hui j’irais m’entrainer avec ces chaines…

Tout en rassemblant ses affaires, Aminé pensa au programme d’entraînement qu’il allait accomplir. En rangeant soigneusement ses chaines, il se remémorait, le temps ou son Sensei de la Zohaldièk, en était le plus adroit a son contrôle.
Quelques instants plus tard, Aminé regagnait l’extérieur. Sa destination était bien précise, car c’était le terrain d’entraînement apprécié par tous les Shinobis avide de puissance. Au détour d’une rue, il aperçut la Raikage. Il resta là, un instant, cloué sur place par l’admiration que lui inspiraient la finesse et la simplicité du chef du village, de son Sensei. Puis il se força à bouger ; il ne fallait pas qu’il perde plus de temps. Les ruelles se succédaient, bordées d’habitations, de commerces. Les gens étaient agréables, de bonne humeur, et saluaient poliment Aminé. Puis les édifices et les gens se firent de plus en plus rares, cédant la place à un endroit les moins peuplés de Kumo, Le terrains d’entrainement. De là où il était, Aminé pouvait voir les tombes des morts au combat, et quelques Shinobis s’entraînant avec ardeur en équipe. Aminé sentit une certaine nostalgie l’envahir en les voyant, riant ensemble et se criant dessus parfois, pour reprendre leur contentement de plus belle. Il se souvenait l’entrainement effectué avec ses frères, étant plus jeune.
Aminé cherchait un endroit assez isolé, puis commença à placer quelques cibles rudimentaires sur des arbres avoisinant le terrain d’entrainement. Il prit les deux chaines d’une longueur de 5 cm au départ, et les serrais souplement dans ses main. Le sérieux prenait une forme de concentration extrême... Le chakra émanait du corps d’aminé jusqu'à enrouler ses chaines, qui prirent la spectaculaire longueur de 20 mètres. Celle-ci tenait une couleur flamboyante et éblouissante, l’argent revivait de son plus bel éclat.

- Quel éclat… Maintenant il faut que je touche ces cibles, enfin le centre de celle-ci !

- Nimpo... Kusari Kane ! (Nimpo, chaines d’argent)

Pour débuter il s’entrainait qu’avec une seule chaine à vouloir toucher le centre de la cible. Il répéta plusieurs fois l’opération. Avec le temps, la chaine se rapprochait de plus en plus du centre de la cible. Quand il atteignit la cible en plein centre, il passa au lancé de ses deux chaines en même temps, sur une ou deux cibles à la fois. Il passa la moitié de sa matinée à décocher ses armes, de plus en plus rapides, allant jusqu’à toucher 5 a 6 cible toute les deux secondes. Puis, il décida de lancer ses chaines sur des cibles en mouvement. C’est la que le pigeons du matin, lui avait donné des idées. Ainsi, il tenta d’atteindre ses cibles en retombant brusquement d’un arbre, en sautant de branches en branches, et en se déplaçant le plus rapidement dont il était capable, a chaque toucher d’oiseau, celui-ci mourrait par électrocution. En effet les Chaines d’Argent était conducteur du Raiton. Chaque fois qu’il arrivait à relever son propre défi, il amplifiait les difficultés, en rendant les cibles moins facilement accessibles, et plus dispersées, en ajoutant des éléments nouveaux, pour augmenter la difficulté. Quelques heures plus tard, il ressortit de son lieu d’isolement, essoufflé, mais nettement amélioré au contrôle de ses chaines. Le Shinobi regarda vers la voûte bleutée, et vit que le soleil en était à son zénith. Il en fut étonné, car le temps lui avait semblé très concis. Mais rien ne pouvait arrêter la course de l’astre diurne. Il décida de prendre une pause de midi, et dévora un plat, composé essentiellement de boulettes de riz. Puis, rassasier, il contempla les alentours. Les arbres étaient essentiellement l’élément dominant dans cet environnement.
Après s’être un peu délassé en s’allongeant sur l’herbe, Aminé repartit de bon train vers son lieu d’entraînement. Il tira ses chaines, arme à laquelle il allait concentrer le reste de sa journée. Il envoyait quelques coups dans le vide, appréciant le sifflement que son arme produisait. Puis, s’imaginant un adversaire fictif soit un arbre, il enchaîna quelques coups de base : piques, étreinte, revers, parades, contre-attaques. Puis, pris dans son combat fictif, il enchaîna avec des coups plus complexes, plus composés, et des enchaînements.
Le soleil commençait à se coucher. Il était temps pour Aminé de rentrer chez lui, après cette dure journée. Il jeta un dernier coup d'œil à son lieu d'entraînement privilégié, et s’engagea d'y revenir autant de fois qu'il le pourrait.